Logo
Alain Web-creator
2 mois depuis
LES BASSAA DE LA RÉGION DE L’OUEST DU CAMEROUN 🇨🇲

Piqué sur le mur de Massoda Ma-Nlep

Contrairement à l’opinion la plus répandue, la Région de l’Ouest du Cameroun n’est pas peuplée que de « Bandobo » ( communément appelés « Bamilékés ») et de Bamouns.
S’il est généralement admis que les Bamouns constituent un groupe ethnique ayant une même origine, les recherches menées en anthropologie et ethnologie et en histoire ont établi que les Bamilékés ont des origines diverses.

Dans son ouvrage (intitulé Les problèmes de l’anthropologie et de l’histoire africaines paru en 1982 aux éditions CLE à Yaoundé, collection Etudes et Documents Africains), l’anthropologue et ethnologue Prince Dika-Akwa nya Bonambela soutient: « Quelle que soit son importance, l’unité linguistique et culturelle ne signifie cependant pas que les peuples concernés partagent automatiquement une parenté généalogique.

Les Bamilékés de l’Ouest Cameroun parlent des idiomes, dialectes et langues tellement semblables que du point de vue de l´histoire de la culture, ils constituent une unité indiscutable. Pourtant, du point de vue de la généalogie, ces Bamilékés représentent une mosaïque de peuples d’origines diverses; Ndobo en tête, Tikar, Bassa, Sow [mpoo-bassaa], Baya, Ngala-Dwala, etc.

Culturellement, les groupes ont façonné et trouvé leur "homogénéité". Celle-ci indique surtout, compte tenu de leur localisation, qu´ils appartiennent à un même peuple résidentiel et non à un peuple racial » ( Prince Dika-Akwa 1982: 136). Même l´ethnologue Jean-Claude Barbier avait attiré l’attention — dans le cadre d’un colloque international du C.N.R.S. ( du 24 au 28 septembre 1973) — sur l´ « hétérogénéité du peuplement » du « plateau bamiléké » (Jean-Claude Barbier, Le peuplement de la partie méridionale du pays bamiléké, Colloques Internationaux du C.N.R.S., N° 551, Contribution de la recherche ethnologique à l´histoire des civilisations du Cameroun, 331-353, colloque du 24-28 septembre 1973, volume 2 publié par Claude Tardits, ici page 332). Ceci n´est guère surprenant, étant donné qu´il est de notoriété publique que les populations du département du Haut-Nkam, dont Bafang est le chef-lieu, sont originaires de Ngok-Lituba, partant du pays bassaa (encore appelé « Belle-Contrée » ou « Niceland » en anglais). L´anthropologue et ethnologue Dika-Akwa écrivait en 1982, dans son ouvrage mentionné ci-dessus, que les Bassaa furent les premiers occupants de toute la région de l´Ouest Cameroun et que les Bana sont essentiellement Bassaa et Mpoo-Bassaa ( Bakoko): » […] la puissante ethnarchie de Bana renferme plusieurs quartiers dont le plus important et le plus central porte le nom de Bassa; l´analyse d´autres données anthropologiques révèle que non seulement tout l´Ouest, l´actuel pays bamiléké, était appelé M’bassa avant l´occupation des Néo-Nubiens, les Ndobo en l´occurence, mais encore il subsiste comme au coeur de Bana des groupuscules complètement assimilés dont les généalogies ramènent en droite ligne en pays Bassa, plus au sud. Grâce à la toponymie, on sait que l´implantation bassa est antérieure à celles des Ndobo [Bamilékés, Néo-Soudanais], Tikar, Ngala et Mandjara dans l´Ouest » (Prince Dika-Akwa 1982:83). L´historien Emmanuel Konde étaye aussi, dans son ouvrage intitulé Bassa Antiquity in Contemporary Limbe,publié en 2010, la thèse selon laquelle les Bana sont d´origine bassaa.
Chutes d´eau sur le fleuve Nkam, près de Bafang (chef-lieu du département du Haut-Nkam). « Nkam » est un nom bassaa. Si les Bana sont d´origine bassaa (au sens restreint du terme ou du mot) et mpoo-bassa, on doit tout de même préciser qu´en « tant que tribu raciale, la dynastie de la puissante chefferie Bana et les lignages dérivés descendent d´un certain Toko, Tenke en féfé-bamiléké, devenu Tchenko. Alors qu´un fils de Toko, du nom de Njee, disent les traditions Mbang [mpoo-bassaa] de Nkondjok, devait fonder Bana et y établir le siège d´une préfecture de l´arbre de vie (Likonge) rayonnant à partir de la côte, son frère Siam alla fonder la tribu et la chefferie de Bakassa. A y voir de près Nje[e] Likonge aurait donné Nzeutcheukongue conservé comme nom du fils (Bana) de Tchenko; quant à Syam, il reste un nom typiquement Sow [mpoo-bassaa] » (Prince Dika-Akwa 1982: 113). Dans l´article (Le peuplement de la partie méridionale du pays bamiléké) de l ´ethnologue Jean-Claude Barbier, ce dernier souligne:
« a. Les généalogies des dynasties régnantes ne renseignent que très approximativement sur l’histoire du peuplement du plateau bamiléké. D’autres groupes pouvaient être installés depuis longtemps avant l‘arrivée du fondateur, lui-même n’étant souvent qu’un individu isolé sans poids démographique. Par exemple, l’arrivée du chasseur Nzǝ tʃokōŋgwe dont les trois fils fondèrent les chefferies Bakassa, Bandoumkassa et Bana, peut être située vers le milieu du XVIIe siècle; or, l‘étude des généalogies des chefs locaux antérieurs à cette immigration et qui ont été conquis, repousse la date du peuplement de la région au début du XVIe siècle (7)./ b.

#Twitbook24 vous invite à lire la suite en commentaire 👇👇
Alain Web-creator
3 mois depuis
KETI LAH KA'A : Lieu Sacré dans la Communauté Bamiléké, Un Pilier de l'Identité et de la Cohésion Sociale

Dans la culture bamiléké, les lieux sacrés occupent une place centrale, jouant un rôle crucial dans le tissu social, spirituel et culturel de la communauté. Ces espaces sacrés, souvent situés dans des lieux naturels remarquables tels que les collines, les grottes ou les forêts, sont vénérés et respectés comme des manifestations tangibles du lien entre le monde terrestre et le divin.

Au cœur de la vie communautaire bamiléké, ces lieux sacrés servent de points de convergence où les membres de la communauté se rassemblent pour célébrer, prier, prendre des décisions importantes et renforcer leurs liens sociaux. Ils sont considérés comme des lieux de communication avec les ancêtres, les esprits et les divinités, et sont donc traités avec un profond respect et une grande sacralité.

L'un des aspects les plus remarquables de ces lieux sacrés est leur capacité à unir la communauté autour d'une identité commune et de valeurs partagées. En tant que symboles de l'histoire et de la tradition bamiléké, ils renforcent le sentiment d'appartenance et de continuité culturelle au sein de la communauté. De plus, ces espaces jouent un rôle crucial dans la préservation et la transmission des connaissances ancestrales, des coutumes et des pratiques rituelles qui ont façonné l'identité collective des Bamilékés depuis des générations.

Les lieux sacrés sont également des lieux de justice et de résolution des conflits au sein de la communauté.

#Culture
#tradition
#follow
Mbeugon Fô Nka
KETI LAH NKA'A
Alain Web-creator
4 mois depuis
🗣️Les origines du nom ‘Bamileke’ peuple de l’Ouest 🇨🇲

C’est par ce nom que sont identifiées les populations vivantes à l ouest du Cameroun. Peuple dynamique et entreprenant, les #Bamilekés vivent dans les zones montagneuses. Mais l’origine du nom par lequel ils se font identifier est couverte de nombreuses histoires drôles et hilarantes les unes que les autres. Toujours est- il que chaque peuple a son histoire et voici celle du peuple Bamiléké.

Descendants des baladis après une longue migration depuis l’EGYPTE MEDIEVAL, les BAMILEKES arrivent en région TIKAR vers le milieu du ΧII siècle avant de se diviser vers 1360 à la mort du roi NDEH qui était le dernier souverain.

Pour une raison restée encore inconnue jusqu’à nos jours, YENDE le prince héritier refusa le trône et traversa le Noun pour fonder BAFOUSSAM, sa sœur quant a elle ira dans la région de BANSO (ce qui explique une présence des Bamilékés dans la région « anglophone » du pays au NORD-OUEST ).

Deux décennies plus tard, le frère cadet YENDE, NCHARE descendra à son tour dans la plaine du NOUN pour fonder le pays BAMOUN. De BAFOUSSAM naitront quasiment tous les autres groupements BAMILEKES entre le Χv siècle et le ΧΧ siècle. Plus tard d’autres princes héritiers accompagnées de leurs familles iront former leurs propres clans, qui se ramifieront au fil des siècles tout en développant chacun sa propre langue a partir de celle de base. La langue parlée était le BAMILEKE.

Aujourd’hui on dénombre chez les Bamilékés cinq grands groupes linguistiques proches les unes des autres et subdivisés en une vingtaine de sous-groupe.

Le ghom’a-lah (Grande Mifi)
Le medumba (Le Nde)
Le yemba(Menoua)
Le ngombaa (Bamboutos)
Le féfé (Haut-Nkam)
Etant donne que nous nous définissons en fonction de notre de lieu de naissance, c’est la raison pour laquelle les noms de familles que nous portons déterminer l origine de notre groupement. Chez les BAMILEKES c’est pareil.
Twitbook 24 Social
5 mois depuis
Bamouns

Description

Les Bamouns sont un peuple d'Afrique centrale établi à l'ouest du Cameroun, dans la région du Grassland où vivent également les Bamilékés et les Tikar, proches d'eux par leurs ancêtres communs, leurs structures sociales voisines et leurs langues. Ils vivent de l'artisanat, du commerce et de l'agriculture.

Merci de vous abonnez pour ne rien rater de l'actualité BAMOUN et 237 🙏😍🇨🇲🇨🇲🇨🇲
Alain Web-creator
5 mois depuis
🛑Le Juju hat Camerounais ou chapeau de juju sont des coiffes originales faites de plumes colorées, assemblées de manière à former une couronne volumineuse. C’est un symbole traditionnel profondément ancré dans l‘histoire du Cameroun en Afrique. Pour comprendre ce que c’est un Juju hat, il faut remonter à son origine. L’histoire du chapeau Juju remonte à des centaines voir des milliers d’années. Lorsque les chefs traditionnels Bamilékés, et les membres de la royauté portaient ces coiffes, c’était une manière de signifier leur statut social et leur pouvoir. Elles sont fabriquées à la main par des artisans spécialisés, qui sélectionnent avec soin les plumes et les assemblent méticuleusement pour créer des motifs géométriques et des designs uniques pour habiller vos décorations murales.

🛑Ces coiffes sont également portées encore aujourd’hui lors de cérémonies importantes, tel que les mariages, les funérailles ou les sacres des rois. Aujourd’hui, le Juju hat est devenu un symbole emblématique de la culture camerounaise, utilisé non seulement dans les tenues traditionnelles, mais aussi en décoration intérieure.

🛑 Abonnez-vous au👇 Catalogue237 💓🇨🇲🔥 pour découvrir les richesses culturelles et artistiques du #Cameroun #Catalogue237 #love #art #artwork #artist #artgallery #artisanat #traditional #Travel #tradition #traditionalart #Culture #jujuhat #jujuhatdecor #decorating
Alain Web-creator
11 mois depuis
LES BAMOUNS SONT-ILS DES BAMILÉKÉS ?

JUSQU'EN 1903, LES BAMOUN ÉTAIENT CONSIDÉRÉ AU DÉPART COMME DES BAMILÉKÉ.

"Le terme Bamiléké se trouve sous la forme BAM'LEKE dans les textes et sur les cartes Allemandes à partir de 1905 pour désigner tant la région que les populations dont nous nous occupons. Il n'a été cependant que progressivement utilisé avec le sens restrictifque nous lui connaissons aujourd'hui. La région de Makénéné par exemple y était incluse.

Le regretté professeur Yves PERSON soutenait au cours d'une des multiples entrevues que les Bamoun étaient considéré au départ comme des Bamiléké. Ils n'ont été reconnus comme une population distincte par les Allemands qu'à partir de 1903 à cause du prestige et de la personnalité marquante de Njoya leur chef. Les limites des territoires des groupes étant alors imprécises, la région Bamoun était considérée comme s'étendant jusqu'aux portes de Bangangté

Notons que d'autre part que pour les Anglais qui constuaient la majeure partie de population européenne au Cameroun entre 1845 et 1884, les Bamiléké, les Bamoun, les groupes Bafut, Ndop, Kom et Nsaw(Nso) étaient tous appelés "Cameroon Highlanders" ce qui peu se traduire par "les montagnards du Cameroun".

Ces populations n'étaient cependant pas les seuls montagnards du pays, les Anglais leur ont donné un autre nom : " Grassfields ou Grassfielders" . Ce dernier nom générique est encore largement utilisé sous des formes altérées : "Graffis, Glaffiss" par les habitants concernés pour parler d'eux mêmes.

Les mêmes populations étaient d'ailleurs plus anciennement indistinctement regroupées avec les Banen, les Bafia... sous le nom "Bayun" voir "Bayon". Le problème posé par la délimitation de la région dite Bamiléké tire son origine de l'imprécision même du contenu de ce vocable.

De même qu'en de nombreux endroits on parle des riverains d'un cours d'eau, d'un lac, d'une rue ou d'une route, de même qu'on parle des montagnards ou des gens d'en haut et des gens d'en bas... de même dans la région de Dshang on parle des Balekeu ou des Baleké. Lekeu ou Léké terme local désignant une vallée ou un terrain présentant une concavité, Balekeu ou Baleké signifie les gens qui vivent dans la vallée.

Le terme BAMILÉKÉ à été mentionné pour la première fois dans un rapport du chef de poste de la plaine des Mbo non loin de Dschang en 1905. Pour des raisons de commodité administrative, les Allemands mais surtout les Français ont étendu cette cette terminologie à l'ensemble des populations de la région que nous étudions. Il s'avère ainsi clairement que le mot Bamiléké est un pis-aller. De ce fait, le groupe Bamiléké tel qu'il est connu de nos jours ne correspond pas à une réalité historique.

En fait on regroupe plus généralement les Bamiléké les "Bantu", plus encore parmi les "semi-Bantu" ou encore les "Bantoïdes" qui occupent une zone de forte densité démographique entre le massif du Cameroun à l'Est, le pays Igbo à l’Ouest et la Basse Benoué. (Tikar, Bamiléké, Bamoun, Vuté ou Babouté).... Alors il faut s'avancer avec prudence lorsqu'on parle des Bamiléké mais plutôt une juxtaposition de petites communautés qui présentent des caractéristiques socio-culturelles communes et que l'on regroupe par Commodité sous l'appellation Bamiléké .réalités.

Le fait Bamiléké ne constitue pas un cas isolé. De tels regroupements etaient légion en Afrique à l'époque coloniale. Comme ils ont été maintenus dans la plupart des cas, ils contribuent encore de nos jours à donner une fausse image de certaines realités...."

Extrait de : Bamiléké de l'ouest Cameroun 1850-1916. PANTHEON SORBONE, La situation avant et après l'accentuation des influences européennes. Paris Juin 1986.

Photo 📷 du Fon Bafut.
#Bamiléké , Grassfield , #Bamoun , #graffis , #Cameroun 🇨🇲
Alain Web-creator
12 mois depuis
Comment appelle t'ont l'argent en ton patois ou langue maternelle ?
👉 dans plusieurs villages #Bamilekés , c'est #Nkap .
Et chez toi ?

Rien n'a été trouvé!

Désolé, mais nous n'avons rien trouvé dans notre base de données pour votre requête de recherche {{search_query}}. Veuillez réessayer en saisissant d'autres mots clés.