LES BANTOUS, QUI SONT-ILS ?
Bantu signifie « humains » en kikongo, et sont nommés ainsi les locuteurs des langues bantoues (environ 450 langues) sur notre continent. Ils sont répartis du Cameroun aux Comores et du Soudan à l’Afrike du Sud.
Le terme de « Bantu » est proposé par l'allemand Bleek à la fin du 19e siècle. Les groupes bantous ont des structures sociales et politiques différentes, leur seule caractéristique commune est linguistique avec l'utilisation d'un système de classes et non de genres.
les locuteurs de ces langues auraient entrepris une expansion vers le sud et l'est du continent il y a 4 000 ans, à partir des hauts plateaux du Cameroun (Grassland). En agglomérant d'autres groupes linguistiques, ils ont parfois absorbé certains de leurs phonèmes, comme le clic caractéristique des langues khoïsan.
Combien de fois n’a-t-on pas entendu : les Bantous sont comme ceci, les Bantous sont comme cela ? Pour beaucoup, ce terme évoque grosso modo les populations établies dans le sud du continent afrikain. Ce n’est pas totalement inexact, sauf que le vocable bantu ne désigne pas des peuples ou des ethnies. Mot hélas ! qu’on continue à utiliser quand il s’agit de l’Afrike, mais un groupe de langues négro-afrikaines parlées dans le centre et le sud du continent à partir d’une ligne allant de Douala, au Cameroun, à Mombasa, au Kenya.
L’homogénéité de ces langues a été démontrée en 1907 par un autre linguiste allemand, Carl Meinhof. Par exemple, le mot « enfant » se dit omwana en mpongwe (Gabon) ; mwana en mbochi (Congo) ; mwana en bobangi (Centrafrique) ; umwana en kinyarwanda (Rwanda) ; mwana en bemba (Zambie) ; mwana en tchokwe (Angola); mwán en beti (Cameroun) etc...
On situe le foyer originel des peuples « bantouphones » dans la région du lac Tchad, au nord du Cameroun actuel, d’où ils auraient essaimé à travers l’Afrike centrale à la veille de l’ère chrétienne. Longeant la lisière nord de la grande forêt équatoriale, ils l’auraient contournée par les plateaux des Grands Lacs pour poursuivre leur extension vers le sud (vers le nord peut-être). Les groupes les plus méridionaux, les Xhosas et les Zoulous à l’Est, les Hereros à l’Ouest, n’ont atteint leur zone d’habitat actuel qu’aux 15e et 16e siècles.
Le nombre des langues bantoues est de 350 à 450 suivant que l’on considère certains parlers comme des langues ou des dialectes. Pour les linguistes, par exemple, le kirundi et le kinyarwanda, les langues nationales respectives du Burundi et du Rwanda, ne sont rien d’autre que des dialectes d’une même langue. De même qu’au Gabon le mpongwe, le galwa, l’enenga, le nkomi et l’ajumba appartiennent à une même langue, le myéné.
L’intercompréhension prévaut entre ces langues lorsque leurs locuteurs sont géographiquement voisins. Mais des habitants du Bas-Congo et des Sud-Afrikains ne peuvent pas se comprendre.
Le terme bantou a connu un tel succès qu’il en est venu à désigner tout ce qui se rapporte aux locuteurs des langues bantoues. Une évolution renforcée par la création, en 1983, du Centre international des civilisations bantu (Ciciba), à Libreville.
Cet ensemble humain assurée d'une parenté linguistique immense, fait aujourd'hui porter l'histoire socio-ethnique et socioculturelle d'un continent en proie à de nombreux changements. Des langues se transforment influencées par d'autres au point d'en perdre leur originalité. Ce qui est alarmant quand on sait l'impact qu'auront eu ces dernières durant la grande traversée du temps.
Bantu et fier de l'être 💪
Partageons ensemble l'histoire de ce groupe dont la représentation est l'une des plus fortes sur le continent (Mwana wa kama)... Fils d'une même mère.
#Twitbook24
Bantu signifie « humains » en kikongo, et sont nommés ainsi les locuteurs des langues bantoues (environ 450 langues) sur notre continent. Ils sont répartis du Cameroun aux Comores et du Soudan à l’Afrike du Sud.
Le terme de « Bantu » est proposé par l'allemand Bleek à la fin du 19e siècle. Les groupes bantous ont des structures sociales et politiques différentes, leur seule caractéristique commune est linguistique avec l'utilisation d'un système de classes et non de genres.
les locuteurs de ces langues auraient entrepris une expansion vers le sud et l'est du continent il y a 4 000 ans, à partir des hauts plateaux du Cameroun (Grassland). En agglomérant d'autres groupes linguistiques, ils ont parfois absorbé certains de leurs phonèmes, comme le clic caractéristique des langues khoïsan.
Combien de fois n’a-t-on pas entendu : les Bantous sont comme ceci, les Bantous sont comme cela ? Pour beaucoup, ce terme évoque grosso modo les populations établies dans le sud du continent afrikain. Ce n’est pas totalement inexact, sauf que le vocable bantu ne désigne pas des peuples ou des ethnies. Mot hélas ! qu’on continue à utiliser quand il s’agit de l’Afrike, mais un groupe de langues négro-afrikaines parlées dans le centre et le sud du continent à partir d’une ligne allant de Douala, au Cameroun, à Mombasa, au Kenya.
L’homogénéité de ces langues a été démontrée en 1907 par un autre linguiste allemand, Carl Meinhof. Par exemple, le mot « enfant » se dit omwana en mpongwe (Gabon) ; mwana en mbochi (Congo) ; mwana en bobangi (Centrafrique) ; umwana en kinyarwanda (Rwanda) ; mwana en bemba (Zambie) ; mwana en tchokwe (Angola); mwán en beti (Cameroun) etc...
On situe le foyer originel des peuples « bantouphones » dans la région du lac Tchad, au nord du Cameroun actuel, d’où ils auraient essaimé à travers l’Afrike centrale à la veille de l’ère chrétienne. Longeant la lisière nord de la grande forêt équatoriale, ils l’auraient contournée par les plateaux des Grands Lacs pour poursuivre leur extension vers le sud (vers le nord peut-être). Les groupes les plus méridionaux, les Xhosas et les Zoulous à l’Est, les Hereros à l’Ouest, n’ont atteint leur zone d’habitat actuel qu’aux 15e et 16e siècles.
Le nombre des langues bantoues est de 350 à 450 suivant que l’on considère certains parlers comme des langues ou des dialectes. Pour les linguistes, par exemple, le kirundi et le kinyarwanda, les langues nationales respectives du Burundi et du Rwanda, ne sont rien d’autre que des dialectes d’une même langue. De même qu’au Gabon le mpongwe, le galwa, l’enenga, le nkomi et l’ajumba appartiennent à une même langue, le myéné.
L’intercompréhension prévaut entre ces langues lorsque leurs locuteurs sont géographiquement voisins. Mais des habitants du Bas-Congo et des Sud-Afrikains ne peuvent pas se comprendre.
Le terme bantou a connu un tel succès qu’il en est venu à désigner tout ce qui se rapporte aux locuteurs des langues bantoues. Une évolution renforcée par la création, en 1983, du Centre international des civilisations bantu (Ciciba), à Libreville.
Cet ensemble humain assurée d'une parenté linguistique immense, fait aujourd'hui porter l'histoire socio-ethnique et socioculturelle d'un continent en proie à de nombreux changements. Des langues se transforment influencées par d'autres au point d'en perdre leur originalité. Ce qui est alarmant quand on sait l'impact qu'auront eu ces dernières durant la grande traversée du temps.
Bantu et fier de l'être 💪
Partageons ensemble l'histoire de ce groupe dont la représentation est l'une des plus fortes sur le continent (Mwana wa kama)... Fils d'une même mère.
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8 mois depuis